L’alcool et ses dommages collatéraux

Bientôt, toutes les raisons seront bonnes pour s’ouvrir une bière : fin de session, souper de Noël, party de nouvel an, après-ski… Prendre un verre à l’occasion est un phénomène plutôt plaisant et très bien encré dans notre culture. Cela dit, qu’arrive-t-il si on a le coude trop léger? Ah-Ha! Pas mal de choses, cher ami…

D’abord, ce serait facile de commencer cet article en mentionnant la quantité non négligeable de calories contenues dans l’alcool. Bon, ok, puisqu’on y est… Une bière, une coupe de vin et un shooter de vodka renferment respectivement 150, 130 et 100 calories provenant des glucides (4 calories / g), de alcool (7 calories / g) ou d’un joyeux mélange des deux. Le bilan continue de monter si l’on se concocte des cocktails à partir de sirops, boissons gazeuses ou jus de fruit. Pour vous donner une idée, une tranche de pain blé entier contient environ 90 calories. Or, contrairement à la tranche de pain, une consommation alcoolisée fournit peu de nutriments au corps et ne rassasie pas efficacement la faim. On boit donc des calories « vides ».

Et les effets indésirables de la boisson ne s’arrêtent pas là. OH NON. À court terme, par exemple lors d’une grosse virée, un excès d’alcool risque de :

Vous désinhiber et altérer votre jugement. C’est pratique quand arrive votre tour au karaoke, mais nettement moins lorsque vous devez choisir entre conduire ou appeler un taxi (entre autres!). NB : Les boissons énergisantes masquent les effets de l’alcool, ce qui rend la prise de décision d’autant plus risquée…
Causer une hypoglycémie, particulièrement pour les diabétiques qui boivent à jeun. L’alcool agit sur le foie en empêchant la relâche du glucose dans le sang.
Perturber le sommeil. Avec quelques verres dans le corps, le cycle de sommeil est modifié de sorte qu’au courant de la nuit, on passe moins de temps dans la phase la plus réparatrice. Donc, même si l’on s’endort vite et dort plusieurs heures, on se réveille poqué.
Vous déshydrater. Il est recommandé de boire un verre d’eau entre chaque consommation, car via un phénomène hormonal, l’alcool agit au niveau des reins et augmente la quantité d’urine excrétée ce qui peut causer une déshydratation. Bonjour, la bouche sèche et les maux de tête du lendemain de veille!
Chambouler votre système digestif. L’alcool est un irritant pour notre intérieur. De trop grandes quantités peuvent causer des reflux acides, vomissements, diarrhées, etc.
Exacerber l’anxiété, particulièrement si vous êtes de type « boule de nerfs » en partant.

Bref, il suffit de quelques verres en trop pour qu’on se réveille tout croche, physiquement et psychologiquement. Dans ces conditions, il est alors évident que l’option deux-œufs-bacon devant la télé prend le dessus sur notre smoothie, course matinale et journée productive. Les effets indésirables vont donc bien au-delà des quelques calories sirotées durant la soirée!

Puis, à long terme, une surconsommation chronique d’alcool risque de contribuer sournoisement au développement de problèmes de santé sérieux tels que : dépendance, certains cancers, maladies cardiovasculaires, AVC, dommages au foie, etc.

Pour conclure sur une note plus positive, il est vrai que prendre un verre de temps en temps est une activité sociale fort agréable qui offre même quelques bienfaits pour le coeur. Cela dit, pour notre santé, mieux vaut s’en tenir à un maximum de 9 consommations par semaine pour les femmes et 14 pour les hommes, réparties sur l’ensemble de la semaine et non enfilées durant une seule et même soirée. Si vous vous questionnez quant à vos habitudes vis-à-vis l’alcool, n’hésitez pas une seule seconde à adresser vos inquiétudes en parlant à quelqu’un de bien outillé.

Références :